Préparation physique
Les filières d'énergie
Le muscle trouve son énergie dans l’ATP (adénosine triphosphate) synthétisé selon 3 processus complémentaires que l’on développera à l'entrainement selon le type d’apnée et la durée des séances envisagées.

La filière anaérobie alactique
C’est la dégradation de la phosphocréatine (CP) présente
en très petite quantité dans le muscle, qui permet de fournir
un effort intense mais de très courte durée (7 à
25 secondes) comme le sprint. Elle dépend des réserves en
ATP et CP immédiatement disponibles que l’on peut augmenter
avec sa masse musculaire et l’entrainement.
La filière anaérobie lactique
Autour de 20 secondes, l’énergie provient de la dégradation
en l'absence d'oxygène du glycogène musculaire en acide
lactique la puissance est élevée mais l’accumulation
d’acide au niveau des tissus (sang, muscles) provoque des crampes.
Cet acide lactique est en partie reconverti en ATP ou en glucose permettant
de poursuivre l’effort jusqu’à ce que l’accumulation
d'acide lactique contraigne à stopper l’effort.
La filière aérobie (ou VO2 MAX)
L’effort étant plus modéré, en présence
d’oxygène l’oxydation des lipides, glucide et protides
en réserve permet de reconstituer le stock d’ATP, les déchets
eau et gaz carbonique sont évacués par l’expiration.
Les limites dépendent de la capacité à capter et
distribuer l’oxygène, cependant les déficits en O2,
glucose et la fatigue musculaire conduisent à l’essoufflement
et l’épuisement.
L'alimentation
L'alimentation étant équilibrée, les périodes
d’effort nécessitent une compensation régulière en
vitamines, eaux et sels minéraux pour éviter carences et coups
de pompe.
Les repas normaux devraient comporter des produits laitiers (protéines
et calcium), viandes ou équivalents, fruits et légumes cuits et
crus (eau, fructose, vitamines, minéraux), féculents (glucides)
et quelques corps gras (lipides) vecteurs d’assimilation. Il est important
de boire souvent des eaux plus ou moins riches en minéraux pour hydrater
l’organisme, éliminer les déchets, et assimiler des minéraux.
Dans les 3 h précédent l’apnée, le repas sera très
digeste, préférer les glucides au lieu des aliments gras riches
en protéines (viandes, produits laitiers, poissons, œufs…)
ou fibre. Durant l’effort prolongé au-delà dune heure, boire
souvent en petites gorgées des boissons sucrées ou isotoniques
et assimiler des aliments solides sucrés (pâtes de fruits, fruits
secs…). Après l’effort reconstituer les pertes d’eau,
glycogène et éliminer les toxines en buvant de l’eau minérale
additionnée de fructose, glucose puis de l’eau plate avec fruits
secs ou pâtes de fruits et laitages. Le repas de récupération
sera essentiellement glucidique (sucres, céréales, pommes de terre,
légumes secs, pâtes alimentaires…), composé d'aliments
alcalinisants (œufs, lait, végétaux, légumes, fruits,)
et salés avec une forte consommation d’eau.
Relaxation physique
La décontraction musculaire est indispensable à la relaxation mentale. Adopter une position détendue dans la meilleure position : verticale, horizontale, sur le dos, courbée, tendue, semi immergée… selon les individus et supprimer tout effort (palmer, se soutenir, parler…) susceptible d’accélérer le rythme cardiaque (tachycardie) et la consommation d’O2. Respirer par le nez, et prendre conscience de son inaction ou sentir la différence entre contraction et décontraction. Une relaxation réussie abaissera le rythme cardiaque (bradycardie).
Relaxation différentielle | Se concentrer sur différents muscles en partant des extrémités et en les faisant passer successivement d’un état de forte contraction à détente totale. Relâcher les zones de tension. |
Ecouter son corps | Prendre conscience de la chaleur et de la lourdeur de toutes les parties
de son corps, écouter les battements de son cœur, se concentrer sur sa respiration lente et profonde, évacuer ses tensions au niveau des zones en appui sur le sol ou le siège. |